dimanche 7 mars 2010

L'homme à l'assiduité contestable




Ma spécialité, c'est disparaître sans donner de nouvelle, puis revenir comme une fleur sans donner d'explication. Ma spécialité, à vrai dire, c'est ne rien donner.

En 2010, j'ai tendance à foutre en l'air l'imbuvable douceur dont j'ai pu faire preuve ces deux dernières années afin de renouer avec un essentiel un peu plus acide. L'époque m'énerve, je pense, et je ne la vois plus comme autre chose qu'un utérus putride, mais confortable, dans lequel mature une nouvelle variante de théocratie.

Slalomant entre les idéologies, les procès d'intentions et l'ignorance, j'observe mes amis les hommes et constate l'ampleur des dégâts..

Mon copain hippy s'est transformé en machine de guerre écologiste, s'autorisant toutes les transgressions, désinformations et stigmatisations de ceux qui ne partagent pas son avis, du moment que c'est pour sa belle planète en danger. Ma copine de droite et/ou/comme de gauche, rassurée par l'éradication progressive des tournantes en cités chaudes, s'autorise enfin à préciser que, quand même, c'est un peu la faute aux arabes qui voilent leurs femmes et construisent des minarets, si elle est en danger. Enfin, mon vieux pote le lascar continue d'encenser son idole, un grand courageux du vidéo clip, qui commet un acte tellement subversif, tout comme ses quatre cents collègues, en baisant la France dans son freestyle pré-enregistré.

Quelqu'un doit faire quelque chose, mais du coup je ne peux pas, j'ai décidé de me remettre à bloguer..