[En choisissant cette photo, je me suis demandé si les relations amoureuses de ce cher graphomane de Casaploum pouvaient ressembler à ça.]
En s'employant à influencer les circonstances de sa propre vie et de celles des autres, on s'octroie aisément et rapidement un ascendant sur eux. Déjà enfant, je l'avais compris. Si le gosse que j'étais réunissait généralement ses efforts en vue d'obtenir quelques objets de caprices débiles, l'adulte lui, préférait en général obtenir les gens autour de lui jusque dans leurs "moi profond". Hugo disait que celui qui ne possède pas sa pensée ne possède pas son action, j'étais relativement d'accord avec ça, mais posséder la pensée des autres - et donc leur action - m'intéressait davantage.
Alors bien sûr, si je parle aujourd'hui d'amour sincère et d'accomplissement cardiaque, vous devinerez qu'il m'a dernièrement été nécessaire d'abandonner ce type de fonctionnement. Malgré tout, se repentir n'efface rien et, hier nuit, je recevais un mail d'A., ex-copine larguée dans les règles de l'art, il y a cinq ans.
Extrait :
"Je réalise aujourd'hui tout ce que je t'ai offert et ce que tu en as fait. On ne joue pas avec les gens comme ça Gu*llaume. [Je crypte divinement bien les informations personnelles.]
Aujourd'hui tu perds cette toute-puissance dans ma vie et je me libère. J'aime, je suis aimée et je suis heureuse. J'avais juste besoin de te l'écrire pour que tu le saches, même si tu t'en fous.
Je te dis au revoir pour de bon cette fois-ci.
Change si tu en trouves la force, et je sais que tu peux, je l'espère...
Am*lie"
Joli tissu d'émotions, j'en aurais chialé, mais à vrai dire, elle est pour une fois très pertinente : je m'en fous.
Ce qui m'intéresse en revanche, c'est la signification de ce mail. Que notre amie A. se libère ainsi de l'emprise que, visiblement, j'avais conservée sur elle me fait comprendre que je suis enfin libre moi aussi. Je ne ressens plus ce besoin de posséder ceux qui m'entourent. Voir ce qui germe de moi en eux ne m'intéresse plus, observer leurs fibres propres est bien plus rafraichissant.
En revanche, venir raconter sa vie après cinq années de silence quasi-total, je trouve ça très impoli.
En s'employant à influencer les circonstances de sa propre vie et de celles des autres, on s'octroie aisément et rapidement un ascendant sur eux. Déjà enfant, je l'avais compris. Si le gosse que j'étais réunissait généralement ses efforts en vue d'obtenir quelques objets de caprices débiles, l'adulte lui, préférait en général obtenir les gens autour de lui jusque dans leurs "moi profond". Hugo disait que celui qui ne possède pas sa pensée ne possède pas son action, j'étais relativement d'accord avec ça, mais posséder la pensée des autres - et donc leur action - m'intéressait davantage.
Alors bien sûr, si je parle aujourd'hui d'amour sincère et d'accomplissement cardiaque, vous devinerez qu'il m'a dernièrement été nécessaire d'abandonner ce type de fonctionnement. Malgré tout, se repentir n'efface rien et, hier nuit, je recevais un mail d'A., ex-copine larguée dans les règles de l'art, il y a cinq ans.
Extrait :
"Je réalise aujourd'hui tout ce que je t'ai offert et ce que tu en as fait. On ne joue pas avec les gens comme ça Gu*llaume. [Je crypte divinement bien les informations personnelles.]
Aujourd'hui tu perds cette toute-puissance dans ma vie et je me libère. J'aime, je suis aimée et je suis heureuse. J'avais juste besoin de te l'écrire pour que tu le saches, même si tu t'en fous.
Je te dis au revoir pour de bon cette fois-ci.
Change si tu en trouves la force, et je sais que tu peux, je l'espère...
Am*lie"
Joli tissu d'émotions, j'en aurais chialé, mais à vrai dire, elle est pour une fois très pertinente : je m'en fous.
Ce qui m'intéresse en revanche, c'est la signification de ce mail. Que notre amie A. se libère ainsi de l'emprise que, visiblement, j'avais conservée sur elle me fait comprendre que je suis enfin libre moi aussi. Je ne ressens plus ce besoin de posséder ceux qui m'entourent. Voir ce qui germe de moi en eux ne m'intéresse plus, observer leurs fibres propres est bien plus rafraichissant.
En revanche, venir raconter sa vie après cinq années de silence quasi-total, je trouve ça très impoli.
Articles
Si mes amours ressemblent à la photo ou si elles ressemblent à ce que tu en faisais à une époque ? En y réfléchissant bien, je crois que les deux sont identiques... Si tu enlèves le petit côté manipulatoire, j'aime beaucoup prendre le contrôle de la relation, et c'est vrai que je partage énormément mon univers avec mon amour du moment. A. - car ma copine a la même initiale que la tienne - a succombé à l'amour cinéphile, par exemple. Il lui arrive d'écouter du Bowie, etc. Peut-être que moi aussi je changerai un jour, comme tu y es parvenu. Sait-on jamais. Je reprends donc la photo à mon compte. Ton intuition était la bonne.
RépondreSupprimerFun. Je me souviens d'une époque ou j'aurais pu écrire le même genre de trucs, mais je crois que mon éducation m'a sauvée in extremis.
RépondreSupprimerCe post est à la hauteur de celui qui se trouve 2 dates plus bas.
Casaploum : Je pensais à la photo, c'était drôle de t'imaginer graphomane jusque dans la couche.
RépondreSupprimerC'est drôle, je t'imaginais beaucoup plus passionné que moi, en amour.
Unjoursofiacoppola : Ecrire le même genre de mail qu'A. ou écrire le même genre de note que moi ?
Compte tenu du peu d'estime que j'ai pour la note du 15, j'ai à nouveau envie de chialer, après ta remarque.
Passionné un jour, puis ça s'est arrêté net, à 25 ans... Mais ça peut revenir aussi.
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